La nuit du débarquement américain en AFN, le 8 novembre 1942, à 4 heures du matin, l'ambassadeur des Etats-Unis à Vichy fait remettre au Maréchal Pétain, une lettre du Président Roosevelt annonçant le débarquement en AFN de l'armée américaine.

Cette lettre a été soigneusement préparée à l'avance, avait été télégraphiée de Washington le 7 novembre à 21 h.30 soit, en heure locale française, le 8 novembre à 3 h.01.

La lettre au Maréchal Pétain est doublée d'un message de Roosevelt au peuple français prononcé à la radio américaines par Roosevelt lui-même.

Télégraphié à Washington vers 9h. 15 (7h. 15 GMT) réponse de Pétain

Nous sommes attaqués, nous nous défendrons. C'est l'ordre que je donne.

C'est avec stupeur et tristesse que j'ai appris cette nuit l'agression de vos troupes contre l'Afrique du Nord. J'ai lu votre message. Vous invoquez des prétextes que rien ne justifie. Vous prêtez à vos ennemis des intentions qui ne se sont jamais traduite en actes.
J'ai toujours déclaré que nous défendrions notre Empire s'il était attaqué. Vous saviez que nous le défendrions contre tout agresseur, quel qu'il soit. Vous saviez que je tiendrais ma parole ! Dans notre malheur, j'avais, en demandant l'armistice, préservé notre Empire. Et c'est vous qui, agissant au nom d'un pays auquel tant de souvenirs et de liens nous unissent, venez de prendre une initiative si cruelle. La France et son honneur sont en jeu.
Nous sommes attaqués, nous nous défendrons. C'est l'ordre que je donne.

Philippe Pétain.

Aussitôt après le télégramme adressé à Roosevelt, l'amiral Auphan envoyait le message suivant à toutes les Amirautés (Toulon, Bizerte, Alger, Casablanca, Dakar)

A tous, ordre du jour, 7h. 20 (GMT), 8-11-42

Profitant de notre demi-sésarmement et d'intelligences hypocritement concertées avec quelques égarés, les Anglo-Saxons viennent d'attaquer cette nuit l'Afrique du Nord.
En réponse au message américain qui l'informait a posteriori de cette agression, le maréchal de France, chef de l'Etat, a répondu le seul langage de l'intérêt et de l'honneur français en concluant: "Nous sommes attaqués, nous nous défendrons. C'est l'ordre que je donne."
Au nom de la Marine, je l'ai assuré que cet ordre serait exécuté jusqu'au bout.