Français,
Vous avez appris que l'amiral Darlan s'était récemment entretenu en Allemagne avec le chancelier Hitler. J'avais approuvé le principe de cette rencontre. Ce nouvel entretien nous permet d'éclairer la route de l'avenir et de continuer les conversations engagées avec le gouvernement allemand.
Il ne s'agit plus aujourd'hui pour une opinion souvent inquiète, parce que mal informée, de supputer nos chances, de mesurer nos risques, de juger nos gestes. Il s'agit pour vous, Français, de me suivre sans arrière-pensée sur les chemins de l'honneur et de l'intérêt national.
Si, dans l'étroite discipline de notre esprit public, nous savons mener à bien les négociations en cours, la France pourra surmonter sa défaite et conserver dans le monde son rang de puissance européenne et coloniale.